Génériques

Comment lever les derniers freins à l’usage ?

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Publié le 27/04/2017
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La dernière campagne nationale d’information sur les médicaments génériques, lancée en septembre dernier, par la CNAMTS « Devenir générique ça se mérite », vise à consolider la confiance et les connaissances des patients comme professionnels de santé, sur ces médicaments. Des outils pratiques ont été conçus en partenariat entre le ministère des Affaires sociales et de la Santé, l’ANSM et avec la participation du Collège de la médecine générale.

Cette campagne focalisée sur la qualité des génériques a reçu un bon accueil.

Les premiers impacts de cette campagne ont été évalués en février et ils semblent plutôt favorables. Pour 72 % des Français, la campagne montre que les médicaments génériques sont des médicaments de qualité. Pour 69 %, la campagne incite à accepter davantage les génériques et pour 77 % elle montre que les génériques sont des médicaments comme les autres.

En 2016, le taux de prescription dans le répertoire était de 45,4 % et le taux de substitution national s’élevait à 83,4 %. L’utilisation de la mention « non substituable » est estimée à 8,8 % en moyenne nationale.

La nature des freins et les sources de blocage à la prescription des médicaments génériques ont pu être identifiés au travers de la plateforme de questions/réponses sur les génériques en ligne, du sondage BVA et de l’analyse des commentaires sur les réseaux sociaux.

De nombreuses connaissances restent à consolider : absence d’impact des excipients sur l’efficacité des médicaments, capacité des génériques à soigner des maladies graves, contrôle identique de la fabrication des génériques et des princeps, réalité des économies réalisées…

E-mémo Génériques

Pour aider à lever les freins, un nouveau service, le E-mémo Génériques a été présenté en avant-première lors du congrès du Collège de médecine générale. Il s’agit d’une application mobile gratuite d’aide à la prescription dans le répertoire des médicaments génériques, adaptée en fonction du mode d’exercice : médecins libéraux ou médecins hospitaliers.

Le médecin peut retrouver si une molécule est inscrite ou non au répertoire des médicaments génériques, parmi 7 classes thérapeutiques soit 220 molécules (élargies à 16 classes soit 285 molécules pour les prescriptions hospitalières délivrées en ville).

Pour que la recherche soit rapide, le moteur de recherche est intuitif. Pendant la saisie, l’application suggère des noms de molécules, de médicaments ou de classes thérapeutiques.

Cette application devrait être très prochainement disponible.

D’après la communication de Michèle Surroca (CNAMTS)

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin: 9576