Des approches complémentaires même à domicile

Améliorer la prise en charge et favoriser le maintien des patients dans le lieu de vie qu’ils ont choisi, telles sont les missions du réseau Ensemble.

Spécialisé en soins palliatifs et en cancérologie, ce réseau de santé accompagne à domicile près de 300 patients par an, en support et en appui aux actions menées par les professionnels du soin à domicile. Or, ces dernières années, de nouvelles pratiques, non médicamenteuses, ont été reconnues comme permettant de lutter efficacement contre la douleur. Parmi elles, l’hypnose et les soins socio-esthétiques, déployés plus fréquemment à l’hôpital qu’à domicile. « Forts de ce constat, nous avons souhaité être en mesure de proposer ces nouvelles approches à nos patients, explique Cécile Gaudet, directrice du réseau Ensemble. En effet, c’est une question d’équité de l’accès aux soins : ce n’est pas parce que l’on choisit de rester sur son lieu de vie que l’on doit avoir une prise en charge au rabais. »

Thérapies complémentaires

Le souhait du réseau Ensemble de compléter son offre de soins a donc comme objectif de répondre à ce paradoxe : la prise en charge à domicile est de plus en plus encouragée mais certains soins proposés aux patients restent encore et toujours exclusivement hospitaliers, « non pas pour des questions techniques mais pour des raisons financières et organisationnelles », complète Cécile Gaudet. « Le dernier plan national des soins palliatifs souhaite ainsi favoriser les soins palliatifs à domicile, mais, si nous savons que le domicile ne sera jamais une unité de soins palliatifs (USP), il est toutefois indispensable qu’il s’ouvre à des thérapies complémentaires, utiles et souhaitées », ajoute la directrice du réseau Ensemble. L’hypnose et les soins socio-esthétiques font notamment partie de ces thérapies qui permettent d’améliorer la qualité de vie du patient, comme la musicothérapie ou l’art-thérapie.

Un projet tourné vers le « mieux-être »

Depuis septembre 2016, le réseau Ensemble propose donc des séances d’hypnose thérapeutique et de soins socio-esthétiques, afin de soutenir la personne malade et son entourage. Pour cela, le réseau fait appel à des socio-esthéticiennes et à des hypno-praticiens confirmés, indépendants et rémunérés à la séance. Récemment, ces services ont été étendus à l’entourage de la personne malade, « très demandeur car épuisé et angoissé », précise Cécile Gaudet. Les soins socio-esthétiques, comme l’hypnose, ont désormais fait leurs preuves en matière de pratiques pertinentes pour soulager la douleur, pour permettre au patient de se détendre et de se sentir – au moins momentanément - un peu mieux.

Diminuer l’angoisse

L’approche socio-esthétique suggère par conséquent un accompagnement complémentaire, tant sur les plans physique que psychologique, puisque les soins esthétiques prodigués permettent également au patient de passer un moment de relaxation, de bien-être. Quant à l’hypnose thérapeutique, elle ouvre la possibilité de vivre une expérience de confort, de réconfort, de plaisir ou d’apaisement. « L’hypnose nous a particulièrement intéressés car elle est efficace sur de nombreux symptômes mais aussi parce qu’elle peut s’élargir à l’autohypnose, souligne Cécile Gaudet. Chez lui, le patient n’a pas la possibilité de faire intervenir un soignant "à la demande", comme à l’hôpital : apprendre à agir soi-même sur ses symptômes se révèle alors très précieux, et permet de réduire l’angoisse, tellement présente à domicile. »

www.reseau-ensemble.org ; www.fondation-apicil.org