Vaccin contre la grippe à haute dose : moins d'hospitalisations pour maladies respiratoires chez les personnes âgées, même les plus fragiles

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Publié le 21/07/2017
VACCIN

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Crédit photo : National Institute of Allergy and Infectious Diseases

Un essai clinique mené aux États-Unis sur des résidents de maisons de retraite montre que l’administration d’une dose quatre fois plus élevée que la normale du vaccin contre la grippe permet de faire diminuer le nombre d’hospitalisations pour maladies respiratoires de 12,7 %. Les résultats ont été publiés dans le « Lancet Respiratory Medicine ».

Les vaccins sont moins efficaces chez les personnes âgées, ce qui pose problème avec le vaccin contre la grippe saisonnière, car cette maladie peut provoquer des infections respiratoires graves chez les patients les plus fragiles – comme les personnes âgées, en particulier quand elles résident en maisons de retraite.

Une précédente étude avait montré les bénéfices d’une dose élevée de vaccin chez les personnes âgées, mais la population considérée était en bonne santé. Dans cette nouvelle étude, les personnes considérées avaient toutes plus de 65 ans, mais un quart était âgé de plus de 90 ans, et il s’agissait uniquement de résidents en maisons de retraite, une population plus fragile que la moyenne au même âge.

Moins d’hospitalisations pour infection respiratoire et en général

Les auteurs ont considéré les résidents de 523 maisons de retraite. Au début de la saison grippale 2013-2014, les résidents de 414 d’entre elles ont reçu une dose de vaccin normale, quand ceux de 409 autres ont reçu une dose quatre fois plus élevée (mise au point par Sanofi-Pasteur, la branche vaccins de Sanofi).

Le taux d’hospitalisation (entre le 1er novembre 2013 et le 31 mai 2014) pour une maladie respiratoire parmi les résidents ayant reçu la dose élevée a été de 3,4 %, et de 3,8 % chez ceux ayant reçu une dose normale. Il s’agit d’une différence de 12,7 %. Le taux d’hospitalisation général était aussi plus bas dans le groupe « vaccin à haute dose ».

Cette baisse présente l’intérêt supplémentaire d’être survenue pendant la saison 2013-2014, alors que la souche H1N1pdm en circulation alors était considérée comme moins virulente chez les personnes âgées. Aucune différence significative n’a cependant été observée en termes de mortalité.


Source : lequotidiendumedecin.fr
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