Les SMS de la Croi 2023

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Publié le 24/03/2023
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Si l’efficacité du port du masque en milieu scolaire a été fortement débattue, une étude menée à San Francisco prouve son bien-fondé. À la différence de bien d’autres, elle s’est fondée sur des critères objectifs : surveillance quotidienne des eaux usées et comptage des enfants et des adultes et de la manière dont ils étaient masqués par des observateurs. Elle a montré que la probabilité de retrouver du Sars-CoV-2 dans les eaux usées dans les 5 jours suivant l’observation diminuait de 47 % pour chaque augmentation de 10 % de la proportion d’individus entièrement masqués.

Un insert à dissolution rapide par voie rectale ou vaginale de ténofovir alafénamide/elvitégravir a montré son efficacité et sa sécurité d’emploi dans la prévention du VIH. Une étude de phase I a recruté 23 personnes séronégatives (dont 17 hommes). Il assure une concentration thérapeutique nettement supérieure à la concentration protectrice. Le seul effet secondaire observé est un érythème anal léger disparaissant spontanément.

La Prep pourrait être trimestrielle chez les femmes. Une analyse de l’étude HPTN 084, qui avait prouvé l’intérêt de la Prep par injections de cabotegravir chez les femmes, a révélé que la concentration thérapeutique efficace persiste suffisamment pour permettre une injection tous les trois mois et non plus deux. Ce qui devrait améliorer l’observance, d’autant que les injections pourraient suivre le même calendrier que les contraceptifs injectables.

Le bulévirtide est efficace sur le VHC/VHD et ne modifie pas l’effet du traitement anti-VIH. Un essai réalisé avec le BLV +/- PEG-interféron α2a chez 21 patients co-infectés VHB/VHD/VIH pendant un an, en plus du TAF/FTC et d’un ARV, montre l’absence d’effet indésirable supplémentaire.

Dr Maia Bovard-Gouffrant

Source : Le Quotidien du médecin