VIH : le cancer tue

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Publié le 24/03/2023
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Le traitement antirétroviral a nettement diminué la mortalité liée au virus des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) mais d’autres causes émergent, liées au vieillissement, aux co-infections et aux comorbidités.

Dans la cohorte danoise Respond-33, incluant 642 PVVIH suivis sur 170 084 personnes-années (pa), la mortalité toutes causes confondues est passée de 13 à 8,4/1 000 pa entre 2012-2013 et 2018-2019, tandis que l’âge médian au décès passait de 52 à 56 ans. La proportion de décès dus au VIH et aux maladies hépatiques a diminué, respectivement de 13,1 à 7,9 % et de 11 à 4,9 %. Elle a augmenté pour les cancers non associés au VIH (de 16,5 à 22,5 %), qui restent la principale cause de mortalité, les maladies cardiovasculaires (de 7,6 à 9,9 %), mais aussi en ce qui concerne les décès de causes inconnue ou manquantes (18,8 à 30,6 %).

Le facteur prédictif le plus puissant de la mortalité toutes causes est le CD4 ≤ 350 cellules/mm3 et la charge virale > 200 cp/mL. Les autres facteurs prédictifs étaient l’insuffisance rénale chronique, le diabète, l’hépatite C et le tabagisme.

Tusch E, P870

Dr Maia Bovard-Gouffrant

Source : Le Quotidien du médecin