IVG, contraception : les droits des femmes affirmés

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Publié le 19/02/2021
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« Avant les années 1970, nous étions dans un système verrouillé, où les femmes vivaient leur sexualité dans la crainte de la grossesse et accouchaient dans la douleur, puis tout a basculé », se souvient la Dr Joëlle Brunerie-Kauffman, gynécologue.

Les années 1970 transforment la condition des femmes. La contraception orale est autorisée en 1967, grâce à la loi Neuwirth du 28 décembre. En 1971, le manifeste des 343 « salopes » qui ont avorté, ouvre la voie à la loi du 17 janvier 1975 de Simone Veil : l'avortement est dépénalisé, avec pour première conséquence la fin des interruptions volontaires de grossesse (IVG) clandestines.

Depuis, les techniques ont évolué avec l'arrivée de la pilule abortive en 1982, les délais d'accès ont été portés à 12 semaines de grossesse en 2001 (il est aujourd'hui question d'aller jusqu'à 14 semaines), le remboursement est étendu à tous les examens, le nombre de professionnels pouvant réaliser une IVG a été élargi… Mais les inégalités d'accès perdurent en France. Et l'IVG, un sujet de polémique.

Quant à la contraception, la palette de choix s'est diversifiée, surtout pour les femmes, mais l'éducation sexuelle demeure un enjeu clef, dans un pays où le nombre d'avortements stagne depuis des années au-delà des 200 000 par an, touchant plus particulièrement les femmes jeunes ou défavorisées.


Source : Le Quotidien du médecin