La féminisation du corps médical, un mouvement continu

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Publié le 19/02/2021
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« Le rajeunissement des pyramides des âges des spécialistes et des généralistes marque une féminisation plus importante », résume le Dr Jean-François Gérard-Varet dans la préface de l'atlas ordinal de la démographie médicale 2020. De fait, parmi les praticiens de moins de 40 ans, les femmes représentent désormais 65 % des généralistes (62 % chez les jeunes spécialistes médicaux et 48 % chez les nouveaux chirurgiens). Et si on analyse l'ensemble des praticiens inscrits en activité régulière, la parité est désormais quasiment atteinte (49 % de femmes selon l'atlas de l'Ordre, 24 départements ayant désormais une majorité de médecins femmes). Continu, le processus s’est amorcé à partir des années 70, à la faveur de l’accès massif des femmes aux études supérieures et de l’expansion générale de la démographie médicale. Elles sont ainsi passées de 10 % de l'ensemble des effectifs médicaux en 1960 à 33 % en 1982 pour frôler la parité aujourd'hui, avec certes des écarts marqués entre disciplines.

La féminisation non démentie du corps médical ne se traduit pas encore dans les fonctions décisionnelles et les carrières à l'hôpital. En 2018, 52 % des postes de PH temps plein étaient occupés par des femmes mais seulement 21 % de ceux de PU-PH. 34 % de femmes seulement assument des responsabilités institutionnelles (présidence de CME, chef de service, chef de pôle) contre 52 % des hommes. 


Source : Le Quotidien du médecin