Il a mis fin à l'insouciance de la révolution sexuelle, réformé la prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) et des comportements à risque en général, rapporté un prix Nobel à la France. Le virus du sida a bouleversé toutes les strates de la santé dans le monde entier.
En juin 1981, une première alerte est donnée par les centres américains de contrôle des maladies : cinq patients de Los Angeles, tous homosexuels, souffrent d'une pneumonie rarissime. Le sida a d'abord été qualifié de « cancer gay » à cause du sarcome de Kaposi caractéristique associé à la maladie. Le VIH sera isolé et caractérisé en janvier 1983 par les équipes des Prs Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier, à l'Institut Pasteur. En 2008, le comité Nobel saura se souvenir de ce fait d'armes, il leur attribuera le prix de médecine.
En réaction à cette maladie incurable jusqu'à l’arrivée de l'AZT en 1987 et des trithérapies en 1996, mortelle et stigmatisante − les malades sont en majorité hémophiles, homosexuels, haïtiens ou consommateurs de drogues injectables −, une véritable révolution va se mettre en marche. L'apparition des premières associations de malades, l'essor du préservatif, les programmes d'échange de seringue et l'éducation à la santé sexuelle de la « génération sida » sont les conséquences de la prise de conscience de la société, encouragée par la liste de célébrités emportées par l'épidémie : Freddy Mercury, Miles Davis, Michel Foucault, Bruno Carette, Thierry Le Luron…
Article précédent
IVG, contraception : les droits des femmes affirmés
Article suivant
Le cancer, une grande cause nationale et scientifique
Le numerus clausus, un cinquantenaire qui s'éteint
L'avènement de la démocratie sanitaire
De l'exercice en solo au modèle pluripro
La loi Evin, l'arme qui a pourfendu le tabac
Des feuilles volantes à la téléconsultation
IVG, contraception : les droits des femmes affirmés
Le sida, un séisme en santé
Le cancer, une grande cause nationale et scientifique
Consentement présumé, immunosuppression, Maastricht 3 : les tournants de la greffe
Visites, PDS : du sacerdoce au volontariat
Gestion du risque sanitaire : des scandales aux agences
AMP : des pas de géants pour les tout-petits
Financement de l'hôpital : du budget global à la T2A
La thérapie génique, des bébés-bulles aux CAR-T cells
La régulation budgétaire, tendance lourde
Médecine libérale : des piliers qui résistent
Du scanner à la TEP-IRM, l'imagerie en innovation
La féminisation du corps médical, un mouvement continu
Les zoonoses, un phénomène qui s'accélère
Essor de la médecine humanitaire
Le microbiote, un « nouvel » organe qui n'en finit pas d'étonner
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024
La myologie, vers une nouvelle spécialité transversale ?