À domicile

L’insuffisance respiratoire chronique évolue

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Publié le 19/10/2017
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obésité

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Crédit photo : Phanie

L’ANTADIR représente environ 30 % des patients traités à domicile pour insuffisance respiratoire chronique en France. L’Observatoire de l’ANTADIR a été mis en place en 1983. Depuis 1985, les données des 14 Services d’assistance au retour à domicile (SARD) sont analysées au 31 décembre de chaque année, de façon à prendre en compte exhaustivement les mouvements intervenus dans les schémas thérapeutiques des patients sous assistance respiratoire.

À la fin 2015, 12 147 patients (âgés d’au moins 20 ans) insuffisants respiratoires chroniques étaient traités : 40 % par oxygénothérapie à long terme, 24 % par ventilation non invasive, 11 % par pression positive continue (PPC) et 3 % par oxygénothérapie + PPC. Entre 2001 et 2015, il a été observé une augmentation des patients de sexe féminin (de 35 à 45 %), une diminution de l’oxygénothérapie (de 63 à 40 %), au bénéfice de la ventilation non invasive seule ou associée à de l’oxygénothérapie (de 25 à 47 %).

En ce qui concerne l’étiologie, on note une légère diminution des maladies pulmonaires obstructives et une augmentation significative des maladies restrictives, avec principalement le syndrome obésité hypoventilation.

La survie à 10 ans des patients nouvellement traités par oxygénothérapie à long terme ou ventilation non invasive avec oxygène en complément (2 880 en 2006) est bien meilleure. Pour les patients souffrant de BPCO, les appareils d’oxygénothérapie à domicile ont bien évolué, en faveur d’appareils portables (21 %). La technique de l’oxygène de remplissage automatique est encore confidentielle (5 %).

Melloni B et al. Chronic respiratory failure in France from 2001 to 2015 in ANTADIR Federation. Abstract 3417

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin: 9611