Bronchectasies non mucoviscidosiques

Mauvais ménage du RGO et des IPP

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Publié le 19/10/2017
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RGO

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Crédit photo : Phanie

Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est une comorbidité fréquemment décrite en cas de dilatations de bronches. Une étude a été réalisée par Mcdonnell et al., à partir des données de la cohorte européenne EMBARC qui a inclus près de 10 000 patients ayant des bronchectasies non mucoviscidosiques, afin d’évaluer l’effet du RGO et des traitements par IPP sur les exacerbations. 5 750 patients issus de 23 pays européens ont été inclus : moyenne d’âge 68 ans (58-75), 58 % de sexe féminin, score moyen BSI (Bronchectasis Severity Index) égal à 6 (3-8).

Les étiologies les plus fréquentes étaient les dilatations des bronches post-infections (29 %) et les dilatations des bronches idiopathiques (27 %).

Le RGO et le traitement par inhibiteur de la pompe à protons (IPP) étaient tous les deux associés à une augmentation significative du taux d’exacerbations, respectivement RR = 1,26 [1,09-1,44] et 1,29 [1,24-1,35] ; p < 0,0001. L’augmentation du risque pour le RGO et les IPP était également observée dans un sous-groupe ayant des exacerbations sévères et un risque d’hospitalisation (RR = 1,42 [1,04-1,94] p = 0,02 et 1,36 [1,23-1,51] ; p < 0,0001). La qualité de vie était significativement détériorée chez ces patients.

Mcdonnell et al. The association between gastro-oesophagial reflux and exacerbations of bronchectasis data from the EMBARC registry. Abstract 1968

Christine Fallet

Source : Le Quotidien du médecin: 9611