Calmer les pleurs

La tétine peut être utile jusqu’à un an

Publié le 25/09/2014
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Comme l’allaitement ou le pouce, la tétine apaise, réconforte et calme les pleurs du nourrisson. Ses bénéfices sont, d’ailleurs, reconnus par les experts en pédiatrie à l’échelle nationale et internationale. L’académie américaine de pédiatrie autorise l’usage de la tétine durant la première année, notamment en raison de son rôle protecteur contre la mort subite du nourrisson.

« La tétine n’est sûrement pas indispensable à tous les enfants. La succion contribue à diminuer l’énervement et les pleurs du nourrisson. Dans ces conditions, la tétine peut aider certains parents à passer le cap difficile des pleurs incessants du tout-petit. Mais, il faut toutefois leur rappeler qu’ils peuvent utiliser d’autres moyens pour faire cesser ces pleurs (peau à peau, bercements, massages, chansons...) », précise le Dr Rémy Assathiany, pédiatre à Issy-les-Moulineaux, membre du CA de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA).

Des règles pour limiter l’usage

À partir d’un an, lorsque la parole commence à éclore, il est temps pour les parents d’établir certaines règles pour limiter l’usage de la tétine. « Les parents peuvent indiquer à l’enfant que la tétine est réservée à l’endormissement, qu’elle n’est pas nécessaire en journée. Puis, vers 2 ans, ils peuvent retirer totalement la tétine en valorisant leur enfant : en lui disant, par exemple, qu’il n’est plus un bébé, qu’il n’a donc plus besoin de la tétine et que s’il abandonne celle-ci, c’est pour mieux parler et pouvoir intégrer l’école. Le fait de lire aux enfants des petits livres dédiés à la tétine peut également aider les parents à obtenir leur adhésion », affirme le Dr Assathiany.

Une chose est sûre, les parents doivent être cohérents, pédagogiques et fermes. Ils ne doivent surtout pas revenir en arrière en proposant à nouveau la tétine devant les caprices ou les pleurs prolongés d’un enfant réticent à l’abandon de sa tétine. « Lorsque les parents sont anxieux à l’idée que l’enfant abandonne sa tétine - ou, s’ils ne sont pas sûrs de leur décision - l’utilisation de celle-ci risque de perdurer. À l’inverse, quand le choix de retirer la tétine est clair dans l’esprit des parents, l’enfant accepte ce choix, le plus souvent, sans problème », assure le Dr Assathiany.

Enfin, les complications orthodontiques sont proportionnelles à l’intensité et à la durée d’utilisation de la tétine. « Pour éviter une déformation de l’articulé dentaire il est proposé de diminuer l’utilisation de la tétine avant l’âge de 2 ans et de l’arrêter avant l’âge de 4 ans, ce qui permettra d’éviter un traitement orthodontique long, complexe et onéreux », conclut le Dr Assathiany.

Hélia Hakimi-Prévot

Source : Le Quotidien du Médecin: 9351