À l’inscription à l’école, les parents sont informés qu’un PAI peut être mis en place si l’enfant est porteur d’une maladie chronique. « Certains parents comprennent à tort que le PAI est dans ce cas obligatoire. ll n’en est rien. L’École informe, propose mais n’a pas le droit de refuser un enfant sans PAI. C’est au médecin en charge de l’asthme de l’enfant d’évaluer la pertinence du PAI. En fonction du risque de crise (asthme sévère, instable, antécédents de séjours en réanimation, petit de maternelle chez lequel les signes précurseurs sont difficiles à repérer…), il conseille ou non à la famille de demander un PAI au directeur d’école. Le PAI peut aussi être utile pour sensibiliser des parents qui négligeraient un asthme instable. En pratique, les médecins sont souvent confrontés à des parents inquiets qui veulent un PAI pour leur enfant. Rappelons que le PAI n’est pas nécessaire si l’enfant n’a pas fait de crise d’asthme depuis plusieurs années », précise le Dr Caroline Genet, médecin de l’Éducation Nationale (Gironde), chargée de mission auprès de l’AFPSSU*.
La procédure
À la demande des parents, le directeur d’école leur remet un courrier du médecin scolaire et un protocole d’urgence à remplir (signes d’appels, conduite à tenir, prescription) destinés au médecin traitant. En maternelle, une première réunion est prévue (directeur, enseignant, parents, médecin scolaire, ATSEM2). Elle précise symptômes et conduite à tenir. Les parents détaillent s’ils le souhaitent la pathologie de l’enfant. « En Gironde, l’explosion de demandes de PAI pour des asthmes silencieux depuis de nombreuses années a conduit, à partir de l’élémentaire, à limiter les réunions aux asthmes à risque (cf. ci-dessus). Pour les autres, le protocole du médecin traitant, signé par le directeur, l’enseignant et les parents, suffit », explique le Dr Genet. Les enfants sous PAI sont identifiés sur le cahier d’appel afin d’avertir les éventuels remplaçants. Les protocoles et traitements, rangés en un lieu connu de tous, suivent l’enfant en sortie scolaire. Les personnels des établissements sont formés par les médecins scolaires à administrer le bronchodilatateur 10 minutes avant l’exercice en cas d’asthme d’effort, à reconnaître les signes avant coureurs de crise et à traiter rapidement par 2 bouffées de bronchodilatateur.
Moins de consultations en urgence
Ainsi prises en charge, la quasi-totalité des crises cèdent en moins de 10 minutes. Sinon, l’École poursuit le protocole, prévient la famille voire appelle le 15 si la crise perdure, s’aggrave et que les parents sont injoignables.
Les PAI, très fréquents en maternelle, se raréfient au fil de la scolarité. À partir du collège, l’élève a son médicament sur lui et voit l’infirmier si besoin. Celui-ci dispose d’un protocole, de l’autorisation des parents et peut participer à l’éducation thérapeutique du jeune. « Les PAI pour asthme ont limité les consultations en urgence pour des asthmes sévères chez des enfants ayant toussé toute la journée à l’école. Restons vigilants avec les adolescents : certains négligent leur asthme et font des crises graves... », conclut le Dr Genet.
Association française de promotion de la santé scolaire et universitaire : http://www.afpssu.com/dossier/asthme/
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