« Le temps qui s’écoule entre le déjeuner (souvent vers midi) et le dîner (en général, vers 19 h) est très long pour un enfant. Le goûter lui permet de faire une pause et de reprendre des forces pour attendre le repas du soir », affirme le Dr Véronique Nègre, pédiatre à Besançon.
En terme de calories, le goûter doit, toutefois, rester le plus petit repas de la journée. Il doit constituer environ 20 % de l’apport quotidien. « Le goûter peut se composer, en pratique, avec deux aliments choisis parmi les trois familles suivantes : fruits, féculents, produits laitiers. Aucun aliment n’est, en soit, interdit. Des études ont, d’ailleurs, montré que plus on interdit un aliment, plus l’enfant en consomme lorsqu’il en a la possibilité, lors des invitations en dehors de la famille, par exemple. Seule la quantité excessive peut être délétère. Les quantités doivent donc être adaptées à l’âge de l’enfant : entre un tout-petit de trois ans et un enfant de dix ans, on peut passer du simple au double, en terme de besoins », précise le Dr Nègre.
De la variété
La variété est également fortement recommandée. Les exemples de goûters peu onéreux et équilibrés sont pléthores : 1/5 de baguette et deux carrés de chocolat ; deux clémentines et un biscuit ; un verre de lait chocolaté et deux biscottes à la confiture ; une demi-poire coupée dans un yaourt et une poignée de céréales ; un yaourt à boire et une banane...
Ainsi, les parents doivent s’efforcer de ne pas proposer tous les jours le même goûter et de ne pas céder à la facilité en offrant, de façon systématique, des produits transformés (biscuits industriels, par exemple). « Lorsqu’ils en ont le temps (le mercredi ou le week-end), les parents gagnent à cuisiner avec l’enfant pour préparer un goûter « maison » : brochettes de fruits, pain perdu, gâteaux aux fruits... C’est une activité ludique et pédagogique qui fait découvrir aux enfants les différentes matières premières constitutives du goûter », note le Dr Nègre.
Dans l’idéal, le goûter ne doit pas être trop conséquent, ni trop proche du dîner afin de ne pas s’y substituer. « Lorsque l’enfant est seul à la maison à l’heure du goûter, les parents doivent préparer celui-ci la veille, si possible, pour éviter que l’enfant se serve dans les placards. Inutile également d’augmenter les quantités - ou de fournir une collation supplémentaire - les jours où l’enfant a des activités sportives (natation, par exemple) dans le cadre scolaire. La dépense énergétique de ce type d’activité n’est pas assez conséquente pour cela », assure le Dr Nègre. Enfin, les recommandations pédiatriques actuelles relatives au goûter ne sont que des repères. « Un enfant qui n’a pas l’habitude de prendre un goûter peut, tout à fait, être en parfaite santé », conclut le Dr Nègre.
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